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07.01.2015

ATTENTAT CONTRE CHARLIE-HEBDO : LE DÉBUT DE L’ESCALADE ? (fiction uchronique)

Ce matin, attentat islamiste sanglant contre Charlie-Hebdo. Douze morts, y compris des grandes figures droidlomistes comme Cabu et Wolinski. Ainsi, le jour même de la sortie de Soumission de Michel Houellebecq, les islamistes confirment tout ce qu’on pensait d’eux, en s’en prenant non pas aux patriotes qui veulent débarrasser la France de l’islam, mais au contraire aux droidlomistes qui ont tout fait pour les y installer Il y a de ces nouvelles qu’on a du mal à appréhender, non pas parce qu’elles heurtent de plein fouet nos schémas mentaux, mais tout au contraire parce qu’elles confirment nos intuitions. À voir le réel s’identifier à la fiction, on doute d’être endormi ou éveillé, on se demande si on ne serait pas en train de vivre le premier chapitre d'un roman uchronique, qui serait au Camp des saints ce que Lovecraft est à Harry Potter. Il faut poursuivre ce roman uchronique, afin de se rassurer en constatant, par la comparaison, qu’il n’ira pas plus loin que cet incipit sanglant.

 

 

. Chapitre II : Attentat islamiste sanglant contre le siège du C.R.I.F. Départs massifs de juifs français pour Israël. Diffusion mystérieuse sur le net d’un enregistrement privé où Alain Finkielkraut déclare à deux amis : « J’exècre l’islam et je n’ai jamais pu blairer les arabes ». Une partie des médias condamne ces propos mais Le Figaro publie une tribune de Pascal Bruckner : « Je comprends la réaction humaine de mon ami Alain », et Me William Goldnadel se répand sur les radios et les télés en expliquant : « Finkielkraut a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas ».

. Chapitre III : Attentat islamiste sanglant contre le siège du Grand Orient. Communiqué de l’État islamique : « Ce n’est qu’un début ! La guerre totale est déclarée en France. Si elle n’intègre pas l’Oumma, elle se retrouvera à genoux. » François Hollande décide d’appliquer l’article 16 de la Constitution.

. Chapitre IV : Des notabilités d'extrême-droite, dont Alain Soral et Christian Bouchet, annoncent leur conversion à l'islam et déclarent rallier le djihad révolutionnaire pour l'éradication de la subversion cosmopolite moderne : « L'islam est la seule force de résistance active contre le maçonno-sionisme, qui est le véritable fléau mondial. La France et l'Europe ne s'en sortiront jamais si on n'extirpe pas le mal à la racine, et pour celà, le djihad est le seul recours. C'est la lutte à mort de Guénon contre Attali ! ». À l'inverse, des notabilités du P.S. et de l'U.M.P. annoncent leur ralliement au F.N. pour sauver l'Occident contre l'expansion de l'Islam : « Nous payons 40 ans d’erreurs et d’aveuglement. Le Pen avait vu juste depuis le début. Arrêtons de nous voiler la face, et osons dire publiquement ce que nous ne disions qu'en privé : on n'en serait pas là si on n'avait pas laissé entrer ces millions d'immigrés indésirables et inassimilables ».

. Chapitre V : La Grèce, où le parlement est partagé entre l’extrême-gauche et l’extrême-droite, annonce qu’elle quitte l’euro. Dans les semaines suivantes, l’Italie, l’Espagne et le Portugal font de même. Jean-Claude Juncker fait une annonce solennelle avec toute la Commission européenne derrière lui : « Les pays qui se câbrent devant l'ordre européen devront se soumettre ou tomberont dans le néant. Quoi qu'il arrive, la marche vers l'intégration fédérale se fera sans faiblesse et sans recul. » Cette annonce maladroite suscite un tollé sans précédent dans toute l'Europe. Tous les éditorialistes estiment que la Commission s'est elle-même frappée à mort et ne s'en relèvera pas. Dans la majorité des pays membres de l’U.E., des sondages indiquent une majorité en faveur non seulement de la sortie de l’euro, mais aussi de la sortie de l’Union Européenne.

. Chapitre VI : Énorme attentat à la bombe contre la Grande Mosquée de Paris : 300 morts. On évoque la piste du Betar. Le successeur de Richard Prasquier à la tête du C.R.I.F., ancien patron de la L.D.J., déclare : « Qui sème le vent récolte la tempête ». La France est en état de guerre de religions : en moyenne, deux synagogues et deux mosquées sont plastiquées chaque semaine. Les troubles s’aggravent progressivement, et le pays entre peu à peu dans une phase d’insurrection permanente. Dans les banlieues de Paris, de Lyon, de Marseille et de Lille, les services publics ne sont plus assurés, suite à de multiples assassinats de policiers, de pompiers, d’infirmières, d’enseignants, d’employés municipaux, des détournements de bus, des pillages de trains, des sacs de bâtiments officiels. Le pape François et les cardinaux européens lancent un appel à la trêve civile, à l'amour des étrangers et à la réconciliation œcuménique : « Les musulmans sont nos frères, nous devons les accueillir, les héberger, les aimer. » Cet appel inopportun suscite une vague d'antichristianisme sans précédent. De nombreux prêtres sont assassinés par des militants nationalistes, et de nombreuses églises de banlieue, construites au XXe siècle (dont la cathédrale d'Évry) sont incendiées. La colère anticatholique gagne l'Italie, où les prélats considérés comme xénophiles sont systématiquement abattus par un groupuscule se réclamant de Nietzsche et d'Evola. Le pape François, face au désastre, décide de quitter Rome et de transférer le siège de la Papauté à Yamoussoukro (Côte-d'Ivoire), – ce que certains interprètent comme une réalisation de la prophétie attribuée à saint Malachie. 

. Chapitre VII : L’Allemagne s’embrase à son tour. Le mouvement Pegida appelle à la lutte contre l'islam « par tous les moyens ». En Angleterre, le Londonistan annonce ne plus reconnaître la Couronne et se rallier au Califat. Dans les banlieues des grandes villes européennes, de nombreuses communautés musulmanes font peu après la même déclaration. Une part de l'agglomération londonienne échappe à tout contrôle des autorités britanniques. En Italie, les bateaux remplis de migrants africains et orientaux, dès qu'ils sont repérés près des côtes, sont systématiquement coulés par des pirates qui se réclament d’un mouvement patriotique italien. Vladimir Poutine assure de son soutien les peuples européens décidés eux aussi à « buter les rebelles musulmans jusque dans les chiottes ».

. Chapitre VIII : Au Moyen-Orient, l’État islamique conquiert Baghdad. Les monarchies du Golfe sont en proie à des révoltes populaires qu’elles répriment dans le sang au Qatar et au Koweit, mais l’afflux des pèlerins paralyse celle d’Arabie séoudite. Le régime de Riyad s’effondre et les insurgés qui ont pris le pouvoir à La Mecque annoncent leur jonction avec le Califat. Vaste incendie révolutionnaire dans le monde musulman, où de nombreuses villes rejettent l’autorité de leur État et se livrent aux mains de rebelles locaux favorables au Califat. La plupart des pays musulmans basculent dans la guerre civile. En Israël, le nouveau Premier ministre, à la tête d’une coalition où les ultra-religieux juifs dominent, annonce qu’il a plusieurs missiles nucléaires pointés sur La Mecque et Médine, et qu’à la première agression contre les intérêts juifs, il réduira en cendres radioactives les villes saintes du Prophète.

. Chapitre IX : À Bruxelles, attentat contre la Commission européenne. Plusieurs commissaires figurent parmi les victimes, dont Jean-Claude Juncker. À Strasbourg, des milices fachistes françaises et allemandes, agissant de concert, incendient le bâtiment du Parlement européen. Angela Merkel, David Cameron, Matteo Renzi et Mariano Rajoy annoncent simultanément que la coordination entre leurs États sera plus étroite que jamais, mais que les institutions européennes sont « provisoirement suspendues » et que leur pays, recouvrant sa pleine et entière souveraineté, n’acceptera plus aucune injonction ni entrave venant d’une autorité supra-nationale. Leur cote de popularité remonte aussitôt en flèche.

. Chapitre X : François Hollande doit annoncer s’il s’aligne sur la décision de ses partenaires, ou s’il maintient la pleine appartenance de la France à l’U.E., mais il est assassiné par un déséquilibré, auquel on ne peut attribuer aucune motivation politique ni religieuse (jusqu’au bout, ce médiocre sera resté à côté des grands enjeux). Apprenant qu'il est Président de la république par intérim, Gérard Larcher succombe à une crise cardiaque. Le pouvoir est vacant : Manuel Valls confie en privé que « les leviers de commande ne répondent plus ». On murmure que l’armée et la police ne seraient prêtes à obéir qu’à un Président énergique « qui saurait prendre les mesures extrêmes exigées par la situation ». 

. Chapitre XI : Le patron du M.E.D.E.F. tient une conférence de presse. Il explique qu’à cause du dérèglement profond de l’activité économique, l’année 2015 se soldera par un million de chômeurs en plus, une croissance de -5%, une inflation de 15 %, « et si les Français ne se remettent pas immédiatement au travail, ce sera deux fois pire ». Un journaliste dans la salle hurle : « Mais on s’en fout, de votre croissance ! Tant mieux si vos profits s’écroulent ! », sort son révolver et abat Pierre Gattaz. C’est un altermondialiste qui a sa carte de presse au Monde diplomatique. Il est arrêté par la police, mais délivré deux heures plus tard par une foule en colère qui prend d'assaut le commissariat où il était placé en garde en vue. C'est le signal d'une vaste contestation anticapitaliste. Les entreprises multinationales d'origine états-unienne, comme McDonalds, Nike, Disney, Exxon, Coca-Cola, Procter & Gamble, considérées comme responsables de la crise et de la destruction des sociétés européennes, sont massivement boïcottées. B.-H.L. se fait entarter, et dans son éditorial du Point, il s’inquiète : « Jusqu'où s'arrêtera l'escalade ? »

. Chapitre XII : Une base américaine de l’O.T.A.N. en Turquie se fait bombarder par un tir de missiles venant de l’Europe de l’Est, sans que sa provenance soit identifiable (Russie ? Ukraine ? Hongrie ?). Barack Obama se déclare « prêt à intervenir pour rétablir l’ordre en Europe, et ailleurs s’il le faut ». La Chine, se croyant menacée, annonce qu’elle vend ses bons du Trésor états-uniens. La bourse de Wall Street s’effondre, l’économie des E.U.A. s’écroule avec une brusquerie et une ampleur aussitôt perçues comme dix fois pires qu’en octobre 1929. La Chine profite du désordre général pour s’emparer de Formose et de toutes les îles Spratley, mais rassure le Japon en lui certifiant qu’il n’a rien à craindre d’elle, et lui offre même de rejoindre son alliance militaire et économique avec la Russie. Le Japon reste neutre en attendant la suite des évènements, tandis que les E.U.A., en proie à la guerre civile à leur tour, doivent fermer presque toutes leurs bases militaires dans le monde : l'État fédéral, dédaigné par les Latinos qui vivent et pensent en espagnol, et rejeté à la fois par les banlieues nègres et par les anciens États confédérés rejoints par ceux du centre-ouest, doit s'employer à reconquérir son propre territoire comté par comté.

. Chapitre XIII : On apprend que les auteurs de l'attentat contre Charlie-Hebdo ont été manipulés par l'agent littéraire de Michel Houellebecq, qui voulait faire le beuze pour doper les ventes de Soumission.