LETTRE OUVERTE À NICOLAS SARKOZY (24.04.2012)
Le 24 avril 2012
Monsieur le Candidat,
Au soir du premier tour des élections présidentielles, vos premières déclarations, ainsi que celles de tous les caciques de votre parti, ont fait passer un message clair : les électeurs qui ont voté au 1er tour pour Marine Le Pen doivent voter pour vous au 2nd. Cette exhortation, il faut l’avouer, est dans la droite ligne de votre campagne depuis quelques mois, qui elle-même reprenait l’axe directeur de votre campagne victorieuse de 2007.
Je me sens concerné par votre appel, puisque je fais partie des 18 % des votants qui ont voté pour Marine Le Pen. La forme de cet appel a néanmoins sonné désagréablement à mes oreilles, puisque vous et vos soutiens avez répété que vous avez entendu ce cri de « la France qui souffre ». Je ne souffre pas plus qu’un autre, Monsieur le candidat ! Mon vote n’a pas été un cri de détresse mais un choix résolu. [...] En interprétant mon vote comme un appel au secours ou l’expression d’un malaise, vous adoptez la même mentalité que ces bonnes consciences de gauche qui, incapables de concevoir qu’on puisse avec intelligence et lucidité soutenir des opinions qu’elles taxent de « fachisme », ne veulent voir dans le vote FN qu’un pur symptôme psycho-pathologique. Ce mépris avec lequel vous me regardez est donc un très mauvais signe.
Je veux bien néanmoins passer outre et jeter un coup d’œil global sur votre bilan pour voir si vous méritez que je vote pour vous au second tour.
La première chose qui me vient à l’esprit, c’est votre personne, que vous avez théâtralement mise en avant tout au long de votre carrière. Le moins qu’on puisse dire est que vous avez abimé la fonction présidentielle. Tout le monde a en mémoire votre grossièreté allant jusqu’à l’insulte la plus éhontée, votre parler relâché, vos fautes de français, vos manières de parvenu, votre goût vulgaire de nouveau riche pour l’épate, plaisamment qualifié de « bling-bling ». Au lendemain de votre élection, il y a cinq ans, le bruit avait couru que vous vouliez prendre une retraite pendant quelques jours, pour vous pénétrer dans le silence des devoirs de votre nouvelle charge. Idée de génie, qui s’inspirait de la seule bonne chose qu’ait laissée F. Mitterrand : la marque d’une certaine densité personnelle. Mais patatras ! vous n’avez fait que bronzer sur le yacht du milliardaire Bolloré, comme n’importe quel pipol habitué de la rubrique « gens » de Paris-Match. Et quand on apprend maintenant que ce serait la faute de votre ex-femme que vous vouliez reconquérir, on se pince : quelle est la hiérarchie de vos priorités ?! Que vous vous soyez marié trois fois (la deuxième fois avec une femme se disant fière de n'avoir « aucune goutte de sang français dans les veines » : Libération, 8 juillet 2004) ne donne dailleurs pas une haute idée de votre constance. Plus grave : votre fils de quinze ans ne trouve rien de mieux à faire pour se distraire que de lancer des légumes sur des gendarmes dans la cour de l’Élysée ! À quinze ans, pas à sept ans ! Mais comment l’avez-vous donc éduqué, ce gamin, vous qui promettiez de karchériser la racaille ? Quel respect des forces de l’ordre… et quelle maturité de faire un tel geste en pleine campagne présidentielle de son père !! Lui avez-vous transmis autre chose que votre culot ?... Votre superficialité, peut-être ? : en ce qui concerne votre troisième femme, on a appris que vous l’avez rencontrée… chez Jacques Séguéla, à qui vous aviez demandé de vous organiser un dîner pour vous désennuyer. Jacques Séguéla !! le symbole de l’image, de la pub, du baratin, du toc, la vulgarité incarnée…. Quel homme êtes-vous donc, Monsieur le Président, pour que, tout en assumant les destinées de la France, vous éprouviez le besoin de vous faire distraire par cette sinistre enflure cuite sous les UV ? Vous auriez mieux fait d'essayer de relire La Princesse de Clèves, cette œuvre si typique du génie français, contre laquelle vous vous êtes sottement acharné comme un cancre qui n'a pas digéré sa mauvaise note au bac de français, et de laisser tomber Hemingway par la même occasion. Il est vrai que quand on est capable de se faire accompagner du pétomane J.-M. Bigard pour rendre visite au pape, c’est qu’on n’a aucun goût, aucune éducation, aucun sens de l'élégance française, aucune idée des devoirs de la couronne. Il ne manquait au successeur de Louis XIV, de Napoléon et de de Gaulle que de passer un ouiquenne à Eurodisney, comme n’importe quel plouc américanisé… ce que vous ne manquâtes pas de faire en décembre 2007. Êtes-vous un Français ou un États-Unien ? On peut se poser la question, depuis qu’on vous a vu faire votre trottine dans les rues de la Nouvelle-York, arborant fièrement un maillot « N.Y.P.D. » à l’instar d’un vrai Yanqui. Non, décidément, il y a des choses qui ne passent pas. Le Président de la République française est un monarque, ce n’est pas un « manageur ». Ce n’est pas vous qui avez fait quelques erreurs stratégiques, c’est votre personne tout entière qui est une erreur. On a maintes fois rapporté votre vœu d’abandonner la politique, une fois votre mandat terminé, pour « faire de l’argent dans le privé ». Voilà qui est encore plus accablant que tout le reste. Servir la France n’aura pas été pour vous une vocation, une mission, un sacerdoce, mais seulement une étape dans votre C.V., une façon parmi d’autres de défouler votre besoin névrotique de brasser du vent, une activité aussi distrayante que de jongler avec les capitaux. Or la France est un vieux pays catholique qui déteste l’argent, et pour prétendre à la magistrature suprême, il vaut mieux se pénétrer des œuvres de Péguy et Bernanos que de copiner avec Bill Gates et Tom Cruise. Vous avez augmenté votre salaire de 140 %, et proclamé que vous assumiez totalement cette augmentation. Décidément, le sens du sacrifice au bien public ne vous étouffe pas ! Le président bolivien Evo Morales, lui, a diminué son salaire de moitié. Son peuple doit être fier de lui, alors que vous nous faites honte. Savez-vous qu’un de vos prédécesseurs, Raymond Poincaré, est sorti ruiné de l’Élysée, parce qu’il avait tenu pendant sept ans à affranchir tout son courrier à ses frais ? Et de Gaulle vivait chichement de sa retraite de militaire, après sa démission de 1946, ayant refusé les aides spéciales que le gouvernement lui proposa. À l’inverse, votre mandat présidentiel aura été une excellente affaire pour vous, puisque votre patrimoine a crû de 30% en cinq ans. Nul ne doute que vous saurez désormais faire fructifier votre carnet d’adresses et vous faire payer grassement aux quatre coins du monde.
De ces quelques éléments qui envahissent la mémoire se dégagent deux traits : vous aimez l’argent et vous avez une tournure d’esprit plus américaine que française. S’agit-il de traits purement personnels, ou bien des fondements de votre politique ?
Hélas, c’est la seconde réponse qui est la bonne.
Pour le premier point, je n’ai pas besoin de reprendre ce que tout le monde a compris : vous avez été le président des riches. Votre quinquennat a été d’emblée grevé par l’inepte « bouclier fiscal » qui, sous des prétextes moralisants, n’avait pour but que de permettre aux riches d’accumuler toujours plus de richesses. Vous aviez fait campagne sur la revalorisation du travail, mais vous avez diminué les droits de succession, pour mieux permettre aux héritiers de jouir de l’effort de leurs parents sans se fatiguer eux-mêmes. Je n’ai pas la compétence pour décider, dans l’augmentation du chômage et la diminution du pouvoir d’achat, ce qui vient de votre politique et ce qui vient de la crise économique. Ce qui me frappe, c’est que vous avez le culot d’en appeler à nouveau aux petits, aux sans-grade, alors que vous êtes évidemment le candidat chéri du grand patronat. Je laisse à d’autres le soin de développer ce chapitre, qui ne m’intéresse que médiocrement et que je tiens pour secondaire. En tout cas, il est loin, l’idéal de la participation !
Pour le second point, qu’il suffise de dire que vous avez réintégré la France dans l’OTAN, c’est-à-dire que vous avez inféodé sa défense à celle des EUA. L’anti-atlantisme était pourtant une des constantes de la politique française depuis cinquante ans, et F. Mitterrand lui-même avait confié que nous étions secrètement en guerre contre les États-Unis. Vous avez renié cet héritage. Voilà une trahison colossale, qui a mes yeux pèse infiniment plus que tout ce que peut avoir de critiquable votre politique fiscale : le destin d’un pays se joue dans ses orientations géopolitiques, et pour le reste « l’intendance suivra ». Que retenir d’autre de votre politique internationale ? Vous n’avez pas su mener la « diplomatie des droits de l’homme » que vous annonciez il a cinq ans, comme le montre votre pitoyable copinage avec Kadhafi en début de mandat. Je m’en réjouis bien sûr, mais cette ligne avait au moins une cohérence permettant, à défaut du reste, de donner une bonne image de la France dans le monde. Or à l’inverse, vous n’avez pas su non plus vous en tenir à une realpolitik efficace. L’attitude à l’égard de la Chine, notamment lors des J.O. de Pékin, est emblématique : vous n’avez été capable ni de vous fâcher avec les Chinois, ni de ne pas leur faire la leçon. Vous perdez donc sur les deux tableaux, en passant pour un importun à leurs yeux, et pour un tartuffe aux yeux des droidlomistes. Et qu’est-ce que c’est que cette façon de déployer des efforts colossaux pour la libération de la détestable Ingrid Bétancourt ? De se fâcher avec le Mexique pour soutenir moralement la douteuse Florence Cassez ? Napoléon savait que le cœur d’un homme d’État doit être dans sa tête, et qu’il faut savoir sacrifier un bataillon pour sauver une armée. Reprenant et élargissant ce qu’il y a de pire dans l’héritage chiraquien : la tyrannie du compassionnel, vous êtes capable d’aliéner la politique d’une Nation pour sauver un seul citoyen. D’où votre manie de vouloir bouleverser la législation dès qu’il y a un chat écrasé quelque part. Vous lisez trop les évangiles et leurs sornettes, c’est ça, vous avez été marqué par l’insensée parabole de la brebis égarée ? Vous feriez mieux de lire la vie de Richelieu, qui était homme d’État avant que d’être homme d’Église, n’hésitant pas à s’allier avec des protestants pour faire la guerre à des catholiques. Tout le contraire de vous : en août 2008, alors que la Russie, avec laquelle nous devrions signer un pacte d’acier pour résister à l’ogre yanqui, imposait son ordre dans les marches de son empire, vous avez volé au secours de la Géorgie de Saakachvili, marionnette de Washington. Par niaiserie humanitaire, ou pur et simple alignement sur les intérêts des EUA ? Je laisse les historiens en décider, mais le maintien absurde de nos troupes en Afganie pendant tout votre mandat plaide pour la seconde hypothèse.
Ces deux points : primat de l’argent et soumission à l’Oncle Sam, à eux seuls, suffisent à faire de vous le président le plus anti-gaulliste, ou le plus anti-nationaliste, de la Cinquième République. Voyons rapidement le reste.
. Dans le domaine social, vous aviez promis de mettre un service minimum en cas de grève dans le service public. Non seulement la loi votée en août 2007 était très timide, mais elle a été abrogée en octobre 2010. Quant à la fameuse réforme des retraites, elle est aussi insatisfaisante, et le régime de la fonction publique n’a pas été totalement aligné sur celui du privé.
. Vous aviez annoncé la mise en place d’une « république irréprochable ». Ce qu’on commence à entrevoir du financement de votre précédente campagne, le copinage coupable de M. Woerth (dont on nous a claironné pendant des mois que sa moralité était au-dessus de tout soupçon) avec l’héritière milliardaire Liliane Bettencourt et les malandrins qui gèrent son pactole, cela donne une idée de votre conception de l’irréprochabilité. Vous avez confié un ministère à Frédéric Mitterrand, amateur déclaré de jeunes prostitués thaïlandais, lequel bien sûr n’a pas manqué de soutenir Roman Polanski, qui refusa lâchement de répondre devant la justice de Californie d’un viol sur mineure. C’est ça, la moralisation de la vie publique ? Vous aviez promu « la valeur travail », et si l’opinion n’y avait mis le holà, vous auriez laissé vos courtisans offrir en 2009 les rênes de l’E.P.A.D. à votre fils Jean, un gamin de 23 ans qui a raté deux fois sa deuxième année de licence de droit ! On attendait la méritocratie, on s’est retrouvé avec le népotisme !
. Dès le début de votre quinquennat, vous avez mis l’accent sur l’ « ouverture » à gauche. Cette stratégie politique totalement stupide n’a pour effet que de montrer votre proximité avec la gauche, voire avec ce que la gauche a de plus pourri. Vous avez confié les rênes de notre politique étrangère à Bernard Kouchner, une des figures les plus remuantes du droidlomisme, l’inventeur du devoir d’ingérence, un fidèle agent d’influence des EUA, un des ennemis les plus acharnés de la souveraineté nationale ! À la fin du quinquennat, vous avez laissé B.-H. Lévy, autre grande figure du droidlomisme, autre militant de l’anti-nationalisme, jouer un rôle majeur dans l’affaire libyenne. Et entre les deux, vous avez confié une commission de réformes à Jacques Attali, l’inspirateur du mitterrandisme ! qui s’est vanté qu’une large majorité des réformes proposées avait été appliquée… Kouchner, Attali, BHL : trois des ennemis les plus acharnés du Front National dont vous demandez maintenant les suffrages ! Qu’est-ce que vous poussez au suprême, l’inconscience ou le cynisme ?
. Dans le même ordre d’esprit, vous avez propulsé au rang de ministre Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara, trois nullités musulmanes à demi-françaises (puisqu’aussi marocaine, sénégalaise et algérienne), à la moralité douteuse (mensonges sur ses diplômes pour la 1ère, fausse inscription électorale et plagiat pour la 2ème, abus du logement de fonction pour la 3ème), trois grues qui n’avaient d’autre mérite que de vous donner l’image d’un fervent soutien de ces communautés allogènes qui colonisent lentement mais sûrement la France. Les déboires divers que vous avez rencontrés avec elles sont un exemple de justice immanente dont on ne peut que se réjouir.
. Votre inclination pour le communautarisme, cette peste suicidaire, a été confirmée par maints autres éléments. Il y a quelques semaines encore, vous tentiez tout ce qui était possible pour inscrire dans la législation un délit de négation du génocide arménien. Quelle pouvait être l’utilité de cette monstruosité morale, heureusement invalidée, sinon la récolte misérable des voix de la communauté arménienne ? On attendait de vous l’abolition de toutes ces absurdes et scélérates « lois mémorielles », et voilà que vous vous acharnez à en ajouter une nouvelle ! – Il y a cinq ans vous expliquiez avec beaucoup d’à-propos qu’il fallait en finir avec la tyrannie de la repentance. Et un an plus tard, vous lanciez cette idée démente que chaque enfant de cours élémentaire devait adopter un enfant juif mort en déportation ! Le barnum permanent de la Choa ne vous paraît pas déjà assez assourdissant, il fallait le rendre encore plus obsessionnel, plus nauséeux, plus totalitaire ? – Vous expliquez aujourd’hui que votre adversaire ferait passer le vote des étrangers. Mais vous-même aussi y étiez naguère favorable, ainsi que l’atteste votre ouvrage Libre (2001) et des déclarations d’octobre 2005. En somme, vous n’avez pas d’opinion arrêtée sur ce sujet, vous vous laissez guider par le sens du vent : qui peut garantir que d’ici deux à trois ans vous ne seriez pas capable de l’imposer à votre propre majorité, sous l’inspiration imprévisible d’une de ces lubies qui vous traversent chaque semaine ? – Avec une certaine cohérence pourtant, votre choix pour le communautarisme entraîne une remise en cause de la laïcité, déjà amorcée par votre création d’un Conseil français du culte musulman en 2003. Tout le monde a en mémoire votre déclaration catastrophique exaltant le rôle du curé ou du pasteur, au détriment de l’instituteur. Là encore, vous êtes plus états-unien que français.
. Que reste-t-il de votre politique anti-immigrationniste ? Vous avez créé un ministère de l’immigration et de l’identité nationale, mais vous l’avez ensuite supprimé. Vous avez lancé un intéressant débat sur l’identité nationale, mais vous n’avez pas su le mener, et vous l’avez laissé disparaître dans les sables, ou plutôt dans la boue du droidlomisme. L’idée de tests génétiques conditionnant le regroupement familial a également été abandonnée, tout comme l’extension de la déchéance de nationalité. Les quelques chiffres misérables que vous annoncez ne sont que de la poudre aux yeux. 30 000 reconduites à la frontière par an ? Ha ha, la belle affaire que de les chasser par la porte, s’ils peuvent rentrer par la fenêtre ! Dailleurs une bonne partie sont des Roms de Bulgarie et Roumanie, donc des citoyens européens pouvant revenir à volonté, non ? Les expulsions devraient monter à au moins 400 000 par an, pour compenser les 200 000 entrées régulières (et combien d'irrégulières ?). Et aucune avancée en direction de la préférence nationale, évidemment. Tout le monde voit bien que les masses de non-Français inassimilables (je ne fais pas de distinction entre les étrangers officiels et une grande majorité des Français de papiers) sont toujours plus nombreuses dans nos villes, et leurs revendications toujours plus pressantes. Votre discours de Palaiseau (17 décembre 2008) indique nettement le fond de votre pensée sur ce sujet : « L’objectif, c’est relever le défi du métissage. […] Ce n’est pas un choix, c’est une obligation, c’est un impératif. On ne peut pas faire autrement. […] Nous devons changer, alors nous allons changer. On va changer partout en même temps : dans l’entreprise, dans les administrations, à l’éducation, dans les partis politiques. Et on va se mettre des obligations de résultats. Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore. » On ne saurait être plus clair : il faut valoriser à toute force les colorés, il faut obliger les Français de souche à se mélanger aux allogènes, il faut que la France devienne complètement multi-ethnique et multi-culturelle, selon l’atroce modèle états-unien. Vous êtes donc, en vérité, un immigrationniste revendiqué, comme Attali et consorts. Non seulement on ne peut pas compter sur vous pour empêcher Colombey-les-Deux-Églises de devenir un jour Colombey-les-Deux-Mosquées, mais il faut s’attendre à ce que vous fassiez tout pour qu’elle devienne, en attendant, Colombey-l’Église-et-la-Mosquée. – Au passage, on se demande bien pourquoi ce métissage est un impératif, et pourquoi la France ne pourrait pas chercher à persévérer dans son être, celui d’une « nation de race blanche, de religion catholique et de culture gréco-latine », comme disait le Général, ajoutant qu’on ne peut intégrer l’huile et le vinaigre. Faut-il rappeler que l’Algérie de 1962 a su se montrer assez persuasive pour être débarrassée en quelques mois de près d’un million d’Européens indésirables, soit 10% de sa population, qui étaient là depuis plus d’un siècle et avaient apporté une contribution formidable au développement du pays ? Si nous n’imitons pas cet exemple admirable, le peuple français disparaîtra inéluctablement. Mais il préfère ruminer sa culpabilité d’avoir été là-bas, et sa culpabilité de ne pas laisser venir ici tous ceux qui veulent vivre à ses crochets…
. J’ai gardé le pire pour la fin : le traité de Lisbonne, double crime contre la France, parce qu’il aliène sa souveraineté à un Super-État européen, et parce qu’il reprend l’essentiel des dispositions de la Constitution européenne de 2005, nettement rejetée par la voix souveraine du peuple français. Et vous avez maintenant le culot ahurissant de vous présenter comme le candidat de la « France du non » !!! On rêve. Pour moi, je vous le dis tout net, ce traité de Lisbonne relève de rien de moins que de la haute trahison. Vous avez de la chance que je ne sois pas votre successeur, car je vous réserverais le même sort qu’à Pierre Laval : un procès expéditif suivi de douze balles dans la peau. (Si ça peut vous rassurer, tous les parlementaires qui ont ratifié ce traité subiraient le même sort, ainsi que le traîtrissime Henri Guaino, pour l’exemple). Richelieu n’a pas laissé la pitié chrétienne le détourner des impératifs de la raison d’État quand il s’est agi de châtier Cinq-Mars, pas plus que Napoléon à l’égard du duc d’Enghien ou de Gaulle à l’égard de Pierre Pucheu, sans parler de la Convention à l’égard de Louis XVI. Pas d’autre issue que l’exécution capitale pour ceux qui conspirent avec l’étranger contre la France.
Il ne vous a pas échappé que ce bilan sommaire était uniquement à charge. Certes, je ne conteste pas que vous puissiez aussi revendiquer quelques réussites. Mais celles-ci pèsent peu en comparaison du passif, et du reste même Giscard, Mitterrand et Chirac, qui ont fait tant et tant de mal à la France, peuvent aussi s’attribuer quelques actions judicieuses. Cependant, pour eux comme pour vous, la balance penche lourdement du côté négatif, pour les raisons indiquées ci-dessus. Il y a cinq ans, lors de votre débat télévisé contre Mme Royal, j’avais été frappé par une de vos dernières phrases : « Je ne vous décevrai pas ». Qui, aujourd’hui, peut prétendre sérieusement que vous ne l’avez pas déçu, et que vous avez tenu ce que promettait votre brillante et courageuse campagne de 2007 ? Certainement pas les électeurs du Front National. J’espère bien que ceux que vous avez dupés alors ne se laisseront pas prendre une seconde fois. Quitte à ce que vous soyez battu, je souhaite que cela soit le plus largement possible, afin qu’on tourne la page du sarkozysme et que les électeurs patriotes comprennent une bonne fois pour toutes que cette voie mène au désastre.
Croyez bien que je ne me fais aucune illusion sur votre adversaire, M. Hollande. Je le tiens pour un médiocre et un mou, digne de ces nullités que la Corrèze donne à la France à chaque génération : Henri Queuille et Jacques Chirac. Je peux même vous dire franchement que je m’attends à ce que lui et ses amis gauchistes fassent encore pire que vous. Mais les ravages un peu supérieurs de la peste ne justifient pas qu’on se rende complice de la propagation du choléra. Les différences entre les deux branches concurrentes mais complices de l’UMPS sont marginales : la « droite » et la « gauche » sont toutes les deux européistes, libérales, immigrationnistes, droidlomistes. Aussi votre parti est-il rempli de notabilités qui sont viscéralement antilepénistes et commencent déjà à annoncer qu’elles voteraient PS plutôt que FN si cette alternative se posait. Et vous voudriez qu’on le remette au pouvoir pour faire barrage aux socialistes ?!? Vous nous prenez pour des poires, ma parole ! La branche gauche de l’UMPS fait des ravages sans doute encore plus dévastateurs, mais elle a un mérite : c’est qu’elle avance à visage découvert, proclamant haut et fort son opposition au sauvetage du peuple français. Alors que la branche droite est hypocrite et perfide, réalisant la même politique mais en déblatérant des discours mensongers destinés à capter la confiance des nationalistes, pour mieux les trahir et les escroquer. Je préfère être frappé de face que poignardé dans le dos. Dimanche 6 mai 2012, je choisirai donc de me retrouver face à un ennemi déclaré plutôt qu’à côté d’un ennemi qui se fait passer pour un allié. Dans les deux cas, la France sera perdue, mais dans le premier cas elle mourra en sachant clairement qui l’a tuée.
Pour conclure, vous me permettrez, par exception, d’emprunter votre propre langage : « Casse-toi, pauv’con ! »
18:39 Écrit par Le déclinologue | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : sarkozy, élections, front national, de gaulle, mitterrand, louis xvi, pierre pucheu, duc d'enghien, cinq-mars, hollande, états-unis, communautarisme, atlantisme, jacques séguéla, appel de cochin, racailles, napoléon, français de papiers, gaullisme, chirac, kouchner, paris-match, henri guaino, henri queuille, ségolène royal, bhl, jacques attali, rachida dati, rama yade, fadela amara, marine le pen, otan, realpolitik, chine, liliane bettencourt, premier tour, second tour, traité de lisbonne, richelieu, la princesse de clèves | | | Facebook | | Imprimer | | Digg |
Commentaires
Je rejette en annexe une parenthèse du deuxième paragraphe, qui explique d'où je parle mais n'est pas nécessaire à l'argumentaire :
Pour tout vous dire, je suis de sensibilité bonaparto-gaulliste, et c’est pourquoi j’ai toujours voté pour le Front National depuis 1986. Il est en effet évident à mes yeux que le parti soi-disant gaulliste n’a eu de cesse de tourner complètement le dos à ses principes fondateurs depuis que Jacques Chirac s’en est emparé en 1974, – sauf lors du bref épisode de l’appel de Cochin fin 1978. Les rares personnalités qui tentaient de faire vivre l’héritage gaulliste, comme Marie-France Garaud et parfois Philippe Séguin, ont été vite marginalisées. Quant à l’antagonisme historique entre les cadres fondateurs du F.N. et le général de Gaulle, né de la double erreur des premiers (soutien à Vichy et à l’Algérie française), je l’ai toujours considéré comme un malentendu quasiment anecdotique. L’écoulement des années me donne raison, qui éloigne ce passé douloureux pour laisser intacts des idéaux communs contre des ennemis communs.
Écrit par : Le déclinologue | 24.04.2012
Vous vous trompez sur toute la ligne.
Écrit par : loup | 27.04.2012
Merci pour cette réfutation richement argumentée... La pertinence de vos objections m'impressionne.
Écrit par : Le déclinologue | 27.04.2012
EXCELLENT ! BRAVO !
Un pur régale du début à la fin, intelligent, bien écrit, vraiment félicitations.
Bientôt les législatives, une nouvelle occasion de montrer notre attachement à la France et à ceux qui la défendent et par dessus tout la respecte !
Bien cordialement à vous.
Écrit par : Pierre André | 27.04.2012
Merci beaucoup. N'hésitez pas à diffuser massivement ce texte autour de vous, et à semer le lien sur la Toile pour le faire connaître !
Si vous l'envoyez à des relations, vous pouvez le modifier en toute liberté : le raccourcir pour le rendre plus percutant, le compléter là où ça vous paraît nécessaire, l'adoucir là où il est trop radical, l'infléchir suivant telle ou telle de vos opinions, le corriger là où il est amendable (il a été écrit très vite, et contient donc sans doute bien des approximations et peut-être quelques erreurs). L'important est de l'adapter aux destinataires que vous connaissez, de façon à ce qu'il soit aussi efficace que possible.
Écrit par : Le déclinologue | 27.04.2012
Je vous propose d'aller le poster sur le fig' plutôt que sur libé...
Vous y trouverez un public plus à l'écoute.
Par contre vous risquez d'obtenir un certain nombre de réponse sur les points de convergences qui ne vous feront pas forcément plaisir.
Écrit par : benzoit | 27.04.2012
Je l'ai déjà posté sur le /Fig/ et je n'ai pas eu d'échos, apparemment. Alors que j'ai éveillé beaucoup plus de curiosités et d'approbations sur... /le Nouvel Obs/ ! Comme quoi, les internautes ne sont pas cloisonnés dans des cases définies à l'avance, heureusement ! Moi par exemple j'ai bac+7, alors je ne suis pas un électeur lepéniste typique...
Quant aux convergences que les lecteurs du /Fig./ voient entre l'UMP et le FN, que voulez-vous que je vous dise... Ils se feront cocufier, comme d'habitude !
Écrit par : Le déclinologue | 27.04.2012
Dingue ça, je suis d'accord avec vous sauf sur trois points.
- Il n'est pas gaucho libéral, il est bien conservateur et se sert du libéralisme comme prétexte dès que ça permet d'appuyer son conservatisme.
- Son "ouverture à gauche" n'était qu'une illusion, ce n'étaient que des opportunistes.
- Le PS en devenant eurolibéral a trahit la gauche.
Je suis donc lepéniste à 70%, c'est grave !
Écrit par : juju_dredd | 27.04.2012
Merci pour votre curiosité, et bravo pour votre lucidité... ^^
a) Pour moi on ne peut pas être à la fois libéral et conservateur, vu que le capitalisme porte en lui la destruction de tous les remparts de la société traditionnelle, afin de faire place nette à l'empire de la marchandise. Donc un vrai conservateur est corporatiste, et favorable à la décroissance... Tout le contraire de Sarko, comme le prouve la commission Attali pour doper la croissance.
b) D'accord sur le fait que seuls des opportunistes ont répondu à son ouverture à gauche. Mais le problème c'est qu'il l'a proposée. Il a montré que dans son esprit il y avait des passerelles. Est-ce qu'il a fait une ouverture vers le FN ??
c) Oui, on est d'accord que le PS est lui aussi eurolibéral... depuis 1983. Les deux branches de l'UMPS sont eurolibérales, ce qui les oppose nettement aux nationalo-étatistes qu'on trouve au FN et qu'on pourrait trouver du côté de Mélenchon et Chevènement, si on n'était pas de ce côté obnubilé par un antifachisme paranoïaque et puéril.
A quand la recomposition des partis selon le vrai clivage : libéraux-libertaires contre socialo-patriotes ?
Écrit par : Le déclinologue | 28.04.2012
a) Apparemment nous ne donnons pas le même sens au mot conservateur, pour moi un conservateur est quelqu'un qui est contre le progrès. Sarko est conservateur car il défend les privilèges des riches, et la société reste figées dans ses castes.
b) Il n'a pas proposé l'ouverture, il est allé cherché d'autres opportunistes de sa trempe et les a fait entrer dans son gouvernement sous prétexte d'ouverture.
c) Je ne vais pas débattre avec vous sur ce point car je tiens à rester courtois ce soir.
Écrit par : juju_dredd | 28.04.2012
a) Mais quelqu'un qui cherche à conserver les privilèges des riches peut être "progressiste" pour l'ensemble de la société ! Parce qu'il considère que les riches s'adapteront mieux au changement, donc en sortiront renforcés et en feront bénéficier les autres. Et de fait c'est bien ce qu'on observe depuis 30 ans : les libéraux ne cessent de se proclamer réformistes, modernisateurs, progressistes, vitupérant le conservatisme de la gauche, etc. Donc votre définition de "conservateur" ne tient pas.
b) Mais comme disait Mitterrand à propos des communistes : "Ce qui compte, ce n'est pas ce qu'ils pensent, c'est ce qu'ils disent". Quelles que soient ses arrières-pensées, le fait est que Sarkozy a tenté l'ouverture à gauche et non pas vers le FN, au moment, où, élu, il avait les mains très libres. Donc je ne vois pas pourquoi un électeur frontiste ferait confiance à un type qui tente de s'allier avec ceux qu'il prétend être ses adversaires.
c) Comme vous voudrez, cher Monsieur.
Écrit par : Le déclinologue | 28.04.2012
Vous m'écoeurez au plus haut point, je suis accablé par autant de médiocrité, de haine, d'islamophobie et de racisme. Vous êtes le sida de notre démocratie et votre idéologie répugne les valeurs républicaines.
Écrit par : Damien | 28.04.2012
Deux choses. 1) Pourriez-vous justifier la notion de médiocrité, s'il vous plaît ? Est-ce que, selon vous, toutes les idées qui sont opposées aux vôtres sont forcément médiocres, ou bien est-ce que vous admettez qu'il soit possible qu'un texte qui défende une ligne "lepéniste" soit d'une qualité remarquable ? Autrement dit : poussez-vous le sectarisme jusqu'à croire que le talent argumentatif ne puisse exister que chez vos amis, ou bien admettez-vous qu'on puisse aussi le rencontrer chez vos adversaires ?
2) C'est curieux, je pensais que les bons droidlomistes s'interdisaient l'usage d'une métaphore aussi typiquement lepéniste que celle du sida... Et puisque je suis un sida, quel traitement prophylactique préconisez-vous à mon encontre ? La mise en quarantaine, c'est-à-dire l'interdiction de m'exprimer ? L'enfermement en hôpital psychiatrique ou en centre de rééducation ? L'éradication par lobotomie ?
Écrit par : Le déclinologue | 28.04.2012
Médiocrité ? Et où exactement situez-vous celle-ci ? Dans le fait de dénoncer le "bling bling" de nano vagual 1er et de ses courtisans, ou bien encore son népotisme, sa soumission à l'atlantisme ? Ses préférences pour William Portail (qui doit sa fortune notamment aux connaissances de sa mère chez IBM, au bon moment), ou Tom Cruise, un membre 'pro'-éminent de la scientologie ? Dans le fait que comme dans bcp de métiers mais encore plus chez les élus républicains, les motivations devraient plus se rapprocher de la vocation ou au moins de l'altruisme pour la société que d'une 'étape dans un CV' ? Dans ses attentions obséquieuses à l'égard des oligarques chinois (c'est bien mal connaître la mentalité asiatique où l'essentiel est de ne pas perdre la face, ce qu'on ne peut dire des actes et propos du sus-visé) ? Dans sa 'manie de vouloir bouleverser la législation dès qu’il y a un chat écrasé quelque part' en promettant de faire voter ou en faisant voter des lois quasi-inapplicables (techniquement, cf tentatives de pénaliser la consultation de sites web à caractères extrémistes) ou à tout le moins contestables devant le conseil constitutionnel ou diverses cours de justice pour atteintes à la vie privée ou à la liberté de conscience (interdiction des 'avertisseurs de radars' (même si ceux-ci sont une des fonctions d'un 'téléphone mobile évolué')) ?
J'arrête là mes énumérations en miroir de la lettre ouverte de celui que vous critiquez sans argumentation contradictoire aucune; après tout pourquoi passerais-je 3-4 ou 5 fois plus de temps à vous répondre que vous n'en avez passé vous même à ne même pas tenter d'étayer votre réponse, que l'on ne peut qualifiée que d'un peu courte & péremptoire ?
Même si l'ensemble de la lettre n'est assurément pas exempte de critiques sur certains points, pour paraphraser beaucoup de commentateurs du FN depuis 2 ou 3 décennies : ils posent de bonnes questions et malheureusement pour nous, les autres (ceux qui ont été au pouvoir en alternance pendant ces mêmes décennies) n'ont toujours pas apportés les bonnes réponses !
Enfin, faites attention aux termes que vous employez : SIDA (Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise), or justement, c'est parce qu'il reste des anticorps, des défenses (pour filer votre métaphore) à notre vieux pays, que toutes les couleuvres ne peuvent être faites avalées à tous ses habitants !
Honte à nous (et vae victis) et nous aurions mérité notre sort, pour nous mêmes ou nos descendants, si nous laissions faire et dire sans même lever un petit doigt !
Écrit par : Henri | 30.04.2012
D'accord sur tout !
Écrit par : Arnaud | 28.04.2012
une question me brûle les lèvres : n'étiez vous pas un de ses élèves qui, lors de cours de rédaction, recevait souvent l'annotation " chaotique " écrite avec dédain dans un rouge immuable, placée dans la marge par un correcteur peu convaincu par votre verbe, que vous seul pensez acerbe ?
Ce n'est pas une découverte cependant maitriser syntaxe et orthographe n'est pas l'essence de l'argumentation, c'est une poudre aux yeux qui semble t'il n'illumine que vous.
Je vous serais gré d'expliciter le sérieux des critiques que vous avez à l'égard d'un sarkozy certes représentant mercantile de sa vision du monde lorsqu'un bon nombre de vos sources sont tirées de vos lectures quotidiennes d'actualités pour neuneu qui vous font du pied lors de l'ouverture de votre boite mail ...alors pour ce qui est du talent argumentatif , on repassera !
Néanmoins je suis heureux d’être tombé sur votre pamphlet, car cela me laisse l'espoir que si vous êtes la matière grise du front national,ce dernier sent décidément plus le sapin que le souffre.
Écrit par : banania | 30.04.2012
Désolé, Banania, je n'ai jamais eu ce genre d'annotation professorale dans ma carrière scolaire, bien au contraire.
Votre jugement négatif sur la qualité formelle de mon texte et sur mon talent argumentatif m'amuse, vu que la piètre qualité de votre écriture montre que vous êtes le dernier à pouvoir évaluer la mienne avec compétence et sûreté. Je vous SAURAI gré, pour ma part ("savoir gré" et non pas "être gré" !) de prendre quelques cours de ponctuation, cela rendra votre texte plus lisible. Notez aussi qu'on écrit "soufre", avec une seule f, et faites attention à la confusion entre le possessif et le démonstratif ("ses élèves").
"expliciter le sérieux des critiques que vous avez à l'égard d'un sarkozy " => c'est une plaisanterie ? Vous trouvez que mon texte est vraiment trop court et pas assez développé ? C'est vrai, j'aurais pu faire un essai de 150 pages. J'espère que je ne serai pas obligé d'en venir là en 2017. Au fait, que signifier "expliciter le sérieux" ?? Expliciter des arguments trop allusifs, je comprends. Rendre plus sérieuse une argumentation fantaisiste à force de légèreté, je comprends aussi. Expliquer en quoi une thèse est plus sérieuse qu'elle en a l'air, je comprends encore. Mais "expliciter le sérieux", non, ça me dépasse.
"un sarkozy certes représentant mercantile de sa vision du monde " => décidément vous êtes très drôle ! Haha, ya bon, dans la prose de Banania ! Vous connaissez donc beaucoup de gens qui sont les représentants d'une autre vision du monde que la leur ??!? Vous me reprochez de sentir le sapin, mais vous semblez vous-même en état de coma dépassé, vu l'absurdité de vos propos.
"un bon nombre de vos sources sont tirées de vos lectures quotidiennes d'actualités pour neuneu qui vous font du pied lors de l'ouverture de votre boite mail" => Merci de m'indiquer des sources plus sérieuses, alors ! Tout le monde n'est pas aussi bien informé que vous... Le neuneu que je suis vous remercie d'avance pour votre collaboration documentaire.
"pour ce qui est du talent argumentatif , on repassera !" => Non mais sérieusement, vous avez l'impression qu'il y a la plus petite once de "talent argumentatif" dans votre réponse ? Et même le plus petit argument ??
A mon tour, je suis heureux d'avoir reçu votre message, car cela me laisse l'espoir que si vous êtes représentatif des adversaires idéologiques de la droite nationale, alors celle-ci est sûre de remporter haut la main la bataille des idées.
Écrit par : Le déclinologue | 30.04.2012
Commencez vous même par maîtriser la langue que vous employez, au moins dans ses tournures verbales : l'expression par laquelle on exprime sa reconnaissance est savoir gré (à quelqu'un) de quelque chose et non pas être gré.
Et je suis d'accord avec vous : 'maitriser syntaxe et orthographe n'est pas l'essence de l'argumentation' (çà ne fait partie que de la forme qui suit des conventions et règles établies souvent de longue date, mais enfin ce qui se conçoit bien s'énonce clairement (Descartes, entre autres, me semble-t-il dans le 'Discours de la méthode'?)), mais il n'y a pas que de 'la poudre aux yeux' ni que des 'sources [...] tirées de [...] lectures quotidiennes d'actualités pour neuneu' dans cette lettre : il y a aussi des faits avérés et repris, voire sortis, par d'autres titres de la presse française d'autres nature et niveau que la rubrique 'pipol' de Paris-Match et consorts. Mais développez (repassez) donc des arguments contradictoires, si je ne m'abuse c'est ainsi que fonctionne les débats décisifs en République démocratique !
Quant à l'odeur (sans vouloir faire allusion aux discours de Chi-Chi sur l'immigration, avant sa campagne à la pomme & à la 'certaine fracture sociale' de 1995) du sapin et des résineux en général elle m'est agréable et sert même dans certains produits nettoyants (sur lesquels je ne m'étendrait pas pour ne pas leur faire plus de publicité que nécessaire) (en outre pourquoi voudriez-vous qu'on impose de mauvaises odeurs aux défunts ou sur le point de le devenir ?).
Pour ce qui est du soufre, bien qu'attaquant les bronches en bonne santé, il les dégage pour d'autres (ce qui a fait la fortune de certaines villes de cures thermales).
Écrit par : Jean | 30.04.2012
Je ne peux voir qu'une raison de voter FN de nos jours: l'islamophobie. Le discours de Marine sur le reste ne trompe pas: son programme économique par exemple ne tient pas la route. C'est pour cela que la majeure partie de sa campagne s'est faite en désignant le musulman comme bouc émissaire. La question c'est: où peut nous mener une politique de stigmatisation et de rejet d'une composante entière de la nation? Quel est le but en ces temps de crise?
Le score obtenu au premier tour malgré sa dédiabolisation massive semble prouver que le peuple n'est pas encore prêt à jouer le jeu du conflit des civilisations. Mais on y arrive de toutes les façons car les puissants semblent le vouloir et travaillent activement en ce sens.
Lorsque JMLP dirigeait le front, la raison était l'antisémitisme, et c'est d'ailleurs ce qui expliquait sa diabolisation massive. Donc qu'est-ce que le FN finalement, sinon un parti dont l'utilité est de désigner un ennemi commun? De cristalliser la haine et la peur engendrée par la crise sur cet ennemi?
Au final l'Europe est fidèle à son histoire et à ses ancêtres!
Écrit par : Colmao | 30.04.2012
Il est tout à fait ridicule de ramener le FN de Jean-Marie Le Pen au seul antisémitisme. S'il y a eu quelques déclarations plus ou moins malencontreuses contre l'influence excessive d'un certain lobi communautaire, la lutte contre les juifs n'a jamais figuré dans aucun argumentaire électoral du FN, que je sache.
Si le programme économique de Marine "ne tient pas la route", vous ne trouvez pas qu'on peut en dire presque autant des autres candidats ? A commencer par Hollande !...
"le peuple n'est pas encore prêt à jouer le jeu du conflit des civilisations" => en effet, en effet. Il suffit juste d'attendre que la situation soit plus catastrophique. Elle ne l'est pas encore assez, visiblement. 'Les puissants le veulent et y travaillent', comme vous dites.
"La question c'est: où peut nous mener une politique de stigmatisation et de rejet d'une composante entière de la nation?" => Pour moi la question est plutôt : pourquoi continuer à supporter une population étrangère qui justement N'EST PAS une composante de la nation ?
"qu'est-ce que le FN finalement, sinon un parti dont l'utilité est de désigner un ennemi commun? De cristalliser la haine et la peur engendrée par la crise sur cet ennemi?" => Mais alors le FN est le plus utile de tous les partis, car en politique, il n'y a rien de plus nécessaire que de lutter contre un ennemi ! On pourrait même dire avec Carl Schmitt que l'essence de la politique consiste justement à désigner un ennemi. Pompidou se lamentait : "Le drame de la France, c'est qu'elle n'a plus d'ennemi". Il se trompait, il y avait les EUA, - et maintenant il y a le monde islamique en plus. Heureux que nous sommes, nous en avons deux ! Mais encore faut-il les voir...
"Au final l'Europe est fidèle à son histoire et à ses ancêtres!" => Ça dépend : de quelle histoire et de quels ancêtres parlez-vous ? Charles Martel, Urbain II, Godefroy de Bouillon, Richard Cœur de Lion, Alphonse VIII de Castille, Louis IX, Pie V, Don Juan d'Autriche, Jean III Sobieski, Bugeaud, peut-être ?
Écrit par : Le déclinologue | 02.05.2012
Bravo pour cet historique "politique" de l'usurpateur. Cependant, vous vous dites napoléo-gaulliste ! D'accord avec vous que l'individu n'a rien à voir avec de Gaulle, mais, par contre combien de traits de ressemblance avec Napoléon ne peut-on lui trouver. Je ne développerai pas sur ce sujet, les lecteurs de ce blog feront eux-mêmes les rapprochements.
D'ailleurs, l'un comme l'autre ont mené la France à la ruine...
Par ailleurs, la France est bien mal gouvernée, mais je ne crois pas que le Front National prenant ses sources dans la collaboration pour une partie, dans la Cagoule et dans l'OAS pour une autre soit une solution de gouvernement.
Je pense que nous serons d'accord à ce qu'il faut une renaissance à la France.
Écrit par : amerein | 24.02.2015
Merci, mais quoi que vous en pensiez, Alain Duhamel et vous, je vois très très peu de ressemblances entre Sarkozy et Napoléon. Ou alors des ressemblances très superficielles, parfaitement négligeables par rapport à la différence essentielle : le génie. Napoléon est du niveau d'Alexandre le Grand, Sarkozy du niveau de Hollande...
Vous exagérez également quand vous dites que "l'un comme l'autre ont mené la France à la ruine". C'est évidemment faux en ce qui concerne Napoléon (elle s'est très vite relevée sous la Restauration), mais, aussi grande que soit ma détestation de Sarkozy, je dois bien reconnaître que c'est aussi faux en ce qui concerne celui-ci.
Même hyperbole dérisoire sur le FN. Prétendre que le FN prend ses sources pour moitié dans la Collaboration et pour l'autre moitié dans la Cagoule et l'OAS est totalement absurde et disqualifie votre sens de l'analyse politique. Ce qu'on pourrait reprocher au FN, c'est au contraire d'être un parti 100% républicain, aussi bien dans la stratégie (légalisme républicain irréprochable, pas l'ombre d'une tentation d'un coup de force ou d'actions violentes) que dans l'idéologie : pas plus tard qu'aujourd'hui, Marine Le Pen a déclaré qu'elle récusait le concept de "Français de souche", croyait en l'assimilation, cette chimère, et ne voulait faire de différence que selon la nationalité juridique, cette imposture...
Écrit par : Le déclinologue | 24.02.2015