HIJAB DAY : DEUX DHIMMITUDES RÉUNIES EN UNE SEULE
20.04.2016
On apprend qu'en ce mercredi 20 avril 2016, des étudiants de Sciences-Po Paris organisaient un « Hijab Day », appelant ceux qui le souhaitent à « se couvrir les cheveux d’un voile le temps d’une journée », celà afin de « mieux comprendre l’expérience de la stigmatisation vécue par de nombreuses femmes voilées en France » et de « montrer que nous disposons de nos corps comme nous l’entendons et n’admettons pas l’idée d’un dictat quant à la façon dont nous choisissons de nous présenter ».
C'est fantastique : il y a des étudiants de Sciences-Po qui arrivent à conjuguer les deux dhimmitudes en un seul évènement !
Passe encore qu'ils fassent de la propagande islamique au nom de la liberté de la femme et de la lutte contre les discriminations. C'est parfaitement risible, et il y a encore suffisamment de bon sens dans ce pays pour rejeter une pareille entreprise d'auto-aliénation, ignorant avec un aveuglement stupéfiant le sort des femmes qui refusent le hijab dans les pays musulmans. La plupart des gens, même à gauche, et fût-ce par simple réflexe féministe ou laïcard, comprennent que le port du voile n'est pas du tout un signe d'autonomie de la femme, mais tout au contraire une affirmation identitaire, dont le véritable sens consiste non seulement à se soumettre à l'oppression patriarcale et religieuse (ce qu'on pourrait défendre), mais surtout à proclamer un refus d'intégration dans la société européenne, comme je le remarquai ici.
Mais ce qui est spectaculaire ici, c'est que ces crétins s'aplatissent devant les É.-U.A. en même temps qu'ils s'aplatissent devant l'islam. Ils auraient pu appeler leur petite sauterie « le jour du voile musulman », « le jour du foulard islamique », ou même le « jour du hijab » (un mot étranger pour désigner un détestable usage étranger, le pérégrinisme aurait été acceptable par exception). Mais non : ils ont bien eu soin d'appeler ça « HIJAB DAY », un mot anglais et une syntaxe régressive anglaise, pour bien marquer leur totale soumission à la langue états-unienne, à la structure grammaticale états-unienne, à la mentalité états-unienne, à la culture états-unienne, et donc à l'empire états-unien.
Arriver à renier son identité en s'affichant comme le double chien de deux colonisateurs simultanés, c'est une performance ! Certains croient que l'islamisation est un rempart contre l'américanisation ? Pas du tout, on peut les cumuler !
Je note aussi, à lire les commentaires déposés sous plusieurs articles, qu'il y a une protestation générale contre cette propagande islamique et antiféministe, mais qu'en revanche personne ne bronche devant cette horreur linguistique qu'est cette expression abominable, HIJAB DAY. L'une des deux colonisations est beaucoup plus avancée que l'autre, et on ne remarque même plus que nos élites parlent en anglais…
Mais comment s'en étonner dans un pays où, comme je le remarquai le soir de la dernière élection présidentielle, on pouvait voir d'un côté des manifestants brandissant quantité de drapeaux étrangers notamment arabes, de l'autre des militants arborant le slogan « I love Sarko »…
Il y a déjà plus de vingt ans, j'ai éclaté de rire en entendant, à la télévision, Filip Dewinter, alors le chef du parti indépendantiste flamand Vlaams Blok, oser cette formule : « À la question de savoir si, au prochain siècle, les Bruxellois parleront plutôt le français ou plutôt le flamand, mon opinion est qu'ils parleront plutôt l'arabe. » En m'inspirant de cette très brillante formule, j'ai envie de dire que la grande question est de savoir si les Français du XXIIe siècle parleront plutôt un anglais mâtiné d'arabe, ou plutôt un arabe mâtiné d'anglais. Si les petites greluches de Sciences-Po arrivent au pouvoir, nos descendants risquent d'être soumis et à l'oncle Sam et à Allah : des musulmans parlant l'anglais, des mahométans tournés vers Hollywood, des pèlerins de La Mecque équipés par Nike, Apple, Mcdonalds et Coca-cola, des visiteurs de Disneyworld avec un Coran dans la poche…
11 commentaires
L'usage de mots anglais n'est pas toujours à critiquer ; j'accepte D Day ; mais ce Hijab Day, c'est vraiment horrible !!
Les termes étrangers sont acceptables si mis en italique.
Ou entre guillemets. Ou en italiques et entre guillemets, de façon à les mettre le plus possible à distance, de façon à les traiter en corps étrangers que l'on cite par exception.
Nouvelle défaite de notre langue augurant celle de la pseudo-tribu qui l' ânonne à grand-peine :
http://sport24.lefigaro.fr/le-scan-sport/buzz/2016/05/02/27002-20160502ARTFIG00168-un-secretaire-d-etat-consterne-par-le-choix-d-un-titre-anglais-comme-hymne-des-supporteurs-des-bleus.php
Oui, j'ai vu ça, hélas... C'est le contraire qui m'eût étonné. La chronique de notre renoncement face à l'anglais se renouvelle chaque jour. Voyez par exemple les annales du prix de la Carpette anglaise, ou le livre de Dominique Noguez : /La Colonisation douce/.
http://dernieregerbe.hautetfort.com/album/livres-essais-divers/2342213094.html
"La colonisation douce". J'espère qu'il traite de l'invasion africaine en même temps parce que parler de colonisation douce uniquement pour l'américanisme mais se taire sur la colonisation douce des africains ou des autres races, j’avoue que c'est une hypocrisie et une lâcheté qui mérite un coup de pioche dans la tête.
Je l'espère aussi.
Comme je vous l'avais déjà dit dans un commentaire à http://dernieregerbe.hautetfort.com/archive/2015/12/16/de-la-guerre-des-etoiles-a-star-wars-l-empire-attaque-et-gag-5731598.html publié le 3/1/16, Dominique Noguez est un bon gauchiste (quoique de tendance chevènementiste). La colonisation dont il parle est exclusivement celle de la culture anglo-saxonne. Non seulement il ne dit pas un mot de l'invasion africaine, mais il y est fort favorable. Il a publié un roman d'inspiration autobiographique, /Amour noir/ (prix Fémina 1997) qui est une sorte d'apologie des liaisons interraciales. (En outre, quelques années plus tard, on a appris qu'il était homosexuel, et que le personnage de négresse du roman était "en vérité" un nègre).
Je me souviens d'un passage de /La Colonisation douce/, qui m'avait stupéfié par sa naïveté et son idéalisme, où il disait que les immigrés étaient les derniers défenseurs du français et que les beurs, soucieux d'apprendre un bon français, étaient choqués de le voir pollué par l'anglais. J'espère que l'invasion du rap lui a ouvert les yeux dans les années suivantes, et qu'il a compris qu'ils sont au contraire les premiers à se mettre à la remorque de l'Amérique.
Il n'y a selon moi aucune hypocrisie ni aucune lâcheté dans son attitude, juste de l'aveuglement et une certaine forme de bêtise.
Souhaiter de mettre un coup de pioche dans la tête à un écrivain ne fait pas partie de mes souhaits, ni de mes réactions ordinaires, ni pour tout dire de ma mentalité.
Un " coup de pioche " symbolique, alors.
Non : un coup de pioche bien réel.
Quand on passe sa vie à trahir, à gagner sa vie à corrompre, j'estime que le meurtre n'est pas une absurdité. C'est même le salaire mérité.
"Il n'y a selon moi aucune hypocrisie ni aucune lâcheté dans son attitude, juste de l'aveuglement et une certaine forme de bêtise."
Faux. C'est la spécialité justement des gauchiasses que de faire les malins contre un blanc, mais de la fermer contre les africains.
Trop de faiblesse et d'illusion parmi certains dissidents.
Les notions de trahison et de corruption sont extrêmement relatives... La même assertion pourrait être retournée contre vous, jeune homme : on pourrait tout aussi bien dire qu'avec vos idées xénophobes et bellicistes, vous corrompez l'idéal français de liberté, d'égalité et de fraternité, que vous trahissez la vocation universaliste du pays des droits de l'Homme, et qu'en répandant de tels ferments de haine et guerre civile, vous méritez qu'on vous élimine, etc etc.
Et si M. Déclinologue s'avise de s'offusquer de mon message, qu'il n'oublie pas qu'il a publié des passages de l'Argent (suite) de M.Péguy, et que, dans ce livre, il appelle à la méfiance contre les
"bourreaux de cabinet", que "son sang révolutionnaire [lui] remonte" et qu'il "était prêt à rattraper l'ennemi de l'intérieur".
Tout ça en parlant de M.Lavisse, certes un cloporte de Sorbonne, mais un historien tout de même important.
Qu'on ne me sorte pas donc des sentimentalités contre ce fourbe de "l'amour noire". Si M.Lavisse était un corrupteur, alors l'autre africanolâtre l'est aussi.
Par conséquent, la réponse approprié est la peine de mort.
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