J'AI RÊVÉ D'ADAMA TRAORÉ
20.07.2020
J’ai rêvé qu’Emmanuel Macron, lors de sa dernière interviou télévisée, avait été interrogé sur l’affaire Adama Traoré et avait répondu ceci :
« Ce jeune homme, comme les autres membres de sa famille, était un délinquant multirécidiviste. Ni par leurs origines, ni par leurs mœurs, ni par leurs talents, ces gens n’ont leur place en France. Adama Traoré est mort ? Eh bien c’est une fort bonne chose, et ce n’est pas moi qui verserai une larme sur lui. Ainsi son expulsion ne nous coûtera rien. Quant à tous ceux qui le soutiennent, je vais m’adresser à eux : "Mes propos vous déplaisent ? Alors quittez ce pays, la porte est grande ouverte, personne ne vous retient. Vous voyez en nous d’ignobles racistes, d’odieux colonisateurs, d’acharnés persécuteurs ? Sans doute n’avez-vous pas tout-à-fait tort. Alors je vous en prie, tirez-en les conséquences. Pourquoi continuez-vous à vous imposer cette souffrance quotidienne de vivre dans un pays qui vous rejette, au milieu de gens qui vous détestent ? Pourquoi cette obstination à vous intégrer dans une société foncièrement injuste et exclusive, qui n’acceptera jamais de vous considérer comme faisant vraiment partie d’elle-même ? Êtes-vous donc à ce point masochistes ? Bien sûr que non : comme tout-le-monde, vous aspirez à vivre dignement dans une société qui vous reconnaisse pleinement. Ce ne sera donc jamais la nôtre, vous ne le voyez que trop bien. Les Français sont insupportables, exécrables, abominables ? Ne les supportez plus ! L’herbe est tellement plus verte ailleurs ! Et dailleurs l’Afrique est la mère de toute civilisation, n’est-ce pas ? alors pourquoi cette ingratitude, cette fuite, ce reniement ? Votre place est auprès d’elle. Elle a besoin de vous comme vous avez besoin d’elle. Ici vous serez toujours en proie aux violences policières, au racisme systémique des Français de souche, au colonialisme non repenti de l’administration. Ça suffit. C’est peine perdue. La porte est grande ouverte. Bon vent." Quant aux gendarmes qui sont responsables de la mort d’Adama Traoré, j’ai ordonné de les élever immédiatement au grade supérieur et de leur décerner la Légion d’honneur. »
Je me suis réveillé en sueur, et j’ai poussé un immense soupir de soulagement en constatant que ces propos répugnants n’étaient rien d’autre qu’un horrible cauchemar. Grâce au ciel, la réalité est toute différente, et dans notre France accueillante, si riche de ses différences, les soutiens d’Adama Traoré ont pignon sur rue…
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