QUAND ILS SONT VENUS ME CHERCHER... ou l'apologue de Niemöller réécrit pour le XXIe siècle
11.10.2016
Nous a-t-on assez bassinés avec le petit apologue du pasteur Martin Niemöller ! Qui ne le connaît par cœur pour l'avoir entendu deux-cents fois ? Il a même droit à sa notice sur Wikipédia, où l'on apprend qu'il ne date que de 1946.
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit, parce que je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit, parce que je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n'ai rien dit, parce que je n'étais pas Juif.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour me défendre. »
En en ayant fait une sorte de mantra, les droidlomistes ont espéré vacciner la population européenne contre le fachisme, cette bête immonde dont le ventre, comme on sait, est à jamais fécond. Mais le fachisme est protéiforme, et à se focaliser sur le nazisme, ce phénomène historique complètement caduc, on s'aveugle sur la montée d'un fachisme autrement plus menaçant. Ne convient-il pas de réécrire l'apologue de Niemöller pour l'adapter à ce nouveau fachisme, cette rhinocérite, cette peste verte qui monte, qui monte, qui monte, et qui bientôt aura complètement conquis, soumis, asservi, subverti notre civilisation ?
Je propose donc ici une réécriture de ce petit apologue. Je l'ai étoffé en multipliant les étapes intermédiaires, afin de coller plus précisément à la situation que nous voyons tous autour de nous. On peut le diffuser à volonté en le raccourcissant ou en le transformant, à l'instar de la version antinazie de Niemöller qui, elle aussi, s'est répandue sous de nombreuses variantes.
Quand ils ont réclamé des menus hallal (sans porc) à la cantine, je n'ai rien dit : ce n'était qu'une préférence alimentaire.
Quand ils ont réclamé le port du hijab (ou voile) pour les femmes, je n'ai rien dit : ce n'était qu'un choix vestimentaire.
Quand ils ont réclamé le port du burquini à la plage, je n'ai rien dit : ce n'était qu'un souci de décence.
Quand ils ont réclamé la construction de nombreuses mosquées, je n'ai rien dit : ce n'était que des lieux de culte, comme il y en avait aussi pour nous.
Quand ils ont réclamé que ces mosquées soient surmontées de minarets, je n'ai rien dit : ce n'était qu'un style architectural.
Quand ils ont réclamé des pauses pour la prière pendant la journée de travail, je n'ai rien dit : ce n'était que pour les rendre plus efficaces ensuite.
Quand ils ont réclamé des jours fériés liés à leurs fêtes religieuses, je n'ai rien dit : ce n'était que l'équivalent de nos jours fériés de culture catholique.
Quand ils ont réclamé le financement du pèlerinage à La Mecque par les comités d'entreprise, je n'ai rien dit : mon entreprise n'était pas concernée.
Quand ils ont réclamé l'appel du muezzin dans les rues cinq fois par jour, je n'ai rien dit : en gardant mes fenêtres fermées je ne l'entendais presque pas.
Quand ils ont réclamé le statut de langue officielle pour l'arabe, je n'ai rien dit : le français restait aussi langue officielle.
Quand ils ont réclamé la révision des manuels scolaires pour les rendre conformes au Coran, je n'ai rien dit : de toute façon, les élèves n'apprennent plus rien à l'école.
Quand ils ont institué la charia (ou loi islamique) en France, je n'ai rien dit : en démocratie, l'avis de la majorité prévaut sur celui de la minorité.
Quand ils ont exigé que je me convertisse à mon tour, je n'ai rien pu dire : il n'y avait plus que des musulmans autour de moi.
(On peut rajouter encore un verset pour faire un épilogue auquel n'avait pas pensé Niemöller mais auquel aurait pu penser George Orwell : – Quand le Calife a ordonné mon exécution pour manque d'ardeur dans le jihad, j'ai crié Allahou Akhbar !)
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C'est parfait
C'est parfait
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