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(1862)
Magnifique reconstitution de Carthage au lendemain de la première guerre punique (-240), Carthage croulant sous les richesses, mais victime de sa cupidité et de son étroitesse de vues. Belle illustration au passage du péril des mercenaires, qui finissent par se retourner contre leur employeur. Ils seront matés et exterminés par Hamilcar, mais ce sursis sera précaire, car "quand les Lybiens qui sont à l'Orient s'entendront avec les Numides qui sont à l'Occident, et que les Nomades viendront du sud et les Romains du nord... Oh ! vous frapperez vos poitrines, vous vous roulerez dans la poussière et vous déchirerez vos manteaux ! N'importe ! il faudra s'en aller tourner la meule dans Suburre et faire la vendange sur les collines du Latium".
Dans une démarche ethnologique avant la lettre, Flaubert a cherché à retrouver la mentalité antique, plutôt qu'à plaquer sur elle les préjugés modernes. On trouvera donc peu de concessions à l'humanitarisme, mais au contraire une peinture de mœurs sauvages et d'actions atroces que d'aucuns ont jugé complaisante, voire carrément sadienne.
"Que parles-tu de récompenses pour ces hommes ? Périssent dix mille Barbares plutôt qu'un seul d'entre nous !", lâche Magdassan, un politicien punique, au chapitre VII.